[eltdf_dropcaps type="normal" color="#000000" background_color=""]F[/eltdf_dropcaps]rédéric Bonpapa, graphiste 3D et réalisateur de l'animation synesthésique Light Motif propose une compilation - non exhaustive - d'oeuvres qui établissent des liens entre les sons et les images.
- Titre : Les Synesthésies et l’école symboliste
- Auteur(s) : Victor Segalen
- Éditeur : Mercure de France
- Publication : 1902
- Lieu d'édition : Paris
- Chapitre : Les Synesthésies et l’école symboliste
- Pages : 57-90
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Baudelaire, les Fleurs du Mal.
[spacer height="20px"]Longtemps, il resta décent, dans le monde scientifique, d’afficher, à l’égard de la correspondance possible des données sensorielles entre elles, un vertueux dédain. Les indulgents s’arrêtaient à l’ignorance bénévole du phénomène. D’aucuns furent plus rigoureux. La doctrine de l’Analogie des sens eut ses apôtres, ses martyrs, et tout récemment son temple.
D’allure vaguement occultiste, exploitée d’ailleurs par les Adeptes, elle partagea le discrédit officiellement attaché à toutes les notions parascientifiques. Nüsbaumer, au début du siècle, encourut, de ce fait, les foudres universitaires : ses recherches en la matière ayant paru peu orthodoxes, et dangereuse la divulgation de pareils faits, Bénédikt, professeur et homme de bon conseil, lui imposa là-dessus silence et discrétion[2].
Les essais continuent, timides et tâtonnants. Il semble que les chercheurs tiennent à se faire pardonner leur audace. Pour n’être pas soupçonnés de crédulité, ils se posent en ironistes. Et les préfixes défiants dont ils enrobent leurs définitions soupçonneuses encore sont curieux à noter :
« Pseudochromesthésie, » dit Chabalier. « Pseudophotesthésie, » affirme Suarez de Mendoza… « Fausses sensations »… « Illusions ». On tenait à ne pas se compromettre.
En réalité, les apparences autorisaient le doute, excusaient l’équivoque.
Les observateurs les mieux intentionnés se heurtaient à une incohérence manifeste, à une impossibilité décevante de dégager de leurs études aucune conclusion tant soit peu générale. Malgré leur bonne volonté, il était difficile de donner droit de cité, en la Science impersonnelle et objective, à des phénomènes dont la subjectivité même est la règle, dont le seul critérium possible est une affirmation, dont la preuve expérimentale est à trouver encore.
Actuellement pourtant, devant l’agrégat d’exemples laborieusement entassés, l’authenticité des faits de synesthésie n’est plus douteuse. Leur état civil est officiellement constitué. Ils ont, ces bâtards de jadis, existence légale auprès des savants : ils sont reconnus.
[eltdf_dropcaps type="normal" color="#000000" background_color=""]O[/eltdf_dropcaps]n estime à un pour cent de la population le nombre de personnes avec troubles du spectre autistique. Et parmi leurs traits, l'hypersensibilité est ce qui détermine en partie leur rapport au monde. À travers un discours témoignant de la vie d'une personne avec des sens parfois trop aiguisés, ce court métrage a pour but de mettre le spectateur dans la peau de ce pour cent, en illustrant par une vue subjective comment une personne autiste peut percevoir ce qui l'entoure. En mêlant des scènes abstraites à des sons organiques presque palpables, on observe la souffrance engendrée par cette hypersensibilité, de par la surcharge sensorielle provoquée par un trop plein d'informations sonores et visuelles. Mais cette capacité sensorielle accrue permet également de voir la beauté dans ce qui est invisible, d'apprécier certains détails anodins ou encore de développer un fort intérêt pour un domaine particulier tel que la musique.
[eltdf_dropcaps type="normal" color="#000000" background_color=""]L[/eltdf_dropcaps]ight Motif is conceived as a synaesthetic experience based on a visual transposition of Music for 18 Musicians – Section II, by the American composer Steve Reich.
[eltdf_dropcaps type="normal" color="#000000" background_color=""]C[/eltdf_dropcaps]ette vidéo "Synesthesia" est une installation d'art public à Toronto, au Canada, de Paul Aloisi de "Ideas in Places".
[eltdf_dropcaps type="normal" color="#000000" background_color=""]M[/eltdf_dropcaps]ichel Gagné : En juin 2006, j'ai été invité au Festival international de jazz de Vancouver par le directeur de la programmation artistique de Coastal Jazz, l'incroyable Rainbow Robert. C'est là que j'ai entendu pour la première fois l'improvisateur au piano, Paul Plimley. Pendant que Paul jouait, j'ai fermé les yeux et j'ai vécu une expérience synesthésique intense. Lorsque le spectacle s'est terminé, j'ai immédiatement commencé à ressentir une compulsion à exprimer en animation ce que je venais de vivre. J'ai partagé mes pensées avec Rainbow et à ma grande joie, elle m'a dit : "C'est pour ça que je t'ai amené ici, j'espérais que tu dirais ça !"
[eltdf_dropcaps type="normal" color="#000000" background_color=""]T[/eltdf_dropcaps]rouvée sur le site d’Alexis Foletto, une animation originale qui montre quelques objets visuels qui pourraient être proches d’une synesthésie authentique !
[eltdf_dropcaps type="normal" color="#000000" background_color=""]U[/eltdf_dropcaps]ne sympathique animation, très simplifiée mais assez juste, montrant que le quotidien des synesthètes est... différent !
[eltdf_dropcaps type="normal" color="#000000" background_color=""]H[/eltdf_dropcaps]ommage au Père Castel par Daniel Paquette. [spacer height="20px"] [pdf-embedder url="https://synestheorie.fr/wp-content/uploads/2011/06/Clavecin-oculaire-historique-Daniel-Paquette.pdf" title="Clavecin oculaire + historique – Daniel Paquette"][spacer height="20px"]